Semaines 6 & 7

Semaines 6 & 7

Côté ingénieurs, nous avons enchainé les rendez-vous sur Kathmandu: d’abord à l’ambassade française pour présenter le projet puis visite de l’unique Fablab au Népal. Leur atelier de recyclage de plastique comprend une polyfloss (création de fibre pour l’isolation), une petite sheetpress et une extrudeuse. Le rôle du FabLab est d’approfondir les recherches sur le sujet et d’aider des starts up dans ce domaine à se developper au Népal. Ils sont aussi venus nous rendre visite à l’usine pour échanger sur nos travaux respectifs!

D’où vient le plastique que nous utilisons pour nos tests?

A l’usine, nous rencontrons de nombreux ingénieurs, certains ont développés des solutions de recyclage du plastique: nous avons eu l’occasion de visiter une ancienne usine (qui a fait faillite après le covid) et qui a construit une extrudeuse et d’autres machines de recyclages: le plastique est lavé, broyé puis extrudé pour en faire des palettes, il était ensuite revendu et réutilisé pour faire des tuyaux par exemple. Il leur reste 200 à 300kg de plastique broyé que nous récupérons pour nos tests.

Très concernés par la pollution plastique, ils nous ont expliqué que malgré tous leurs effort, un des problèmes majeur reste les plastiques avec de l’aluminum et les étiquettes, qui se sont accumulés derrière l’usine et qu’ils brulent au fur et à mesure… Au Népal, la réalité est que tous les déchets sont jetés aux abords des rivières et finissent dans l’eau, libérant des odeurs nauséabondes, polluant les eaux et les sols…

Broyeur
Extrudeuse

L’avenir de la Sheetpress: Après plus d’un mois de tests et beaucoup de réparations sur la machine, le protocole d’utilisation est sur le point d’être fini et nous pris la décision de laisser la machine à Kathmandu et non de l’amener dans notre centre à Pangboche. Pourquoi? Les principales raisons sont: l’électricité disponible au village est très limitée (consommation de la Sheetpress de 9kW) et la nécessité d’une maintenance importante, que nous ne pouvons pas apporter à 4000m d’altitude.

A quoi va t-elle servir? Comme prévu, nous allons réaliser la production de plaques pour les parois et bardage du bâtiment à Kathmandu. Nous allons partager nos recherches et nombreux tests, détaillés dans un rapport technique, aux différents acteurs du recyclage rencontrés.

Une fois la production finie, la machine restera à Kathmandu et sera utilisée par Madindra Aryal, ingénieur népalais, qui, depuis la construction de la machine, nous apporte une aide précieuse et connait son fonctionnement. Il a pour objectif de construire des meubles avec.

Quelques nouvelles du khumbu et des architectes ! Depuis 2 semaines nous voilà séparé de nos comparses ingénieurs! Que se passe t’il dans les montagnes ? 

Lundi 4, nous sommes partis de (très) bon matin dans une jeep direction la vallée du Khumbu et notre site de projet. Le trajet a tout d’une aventure ! Sac sur le toit, 10 passagers à bord, et c’est partit pour 2 jours de route. Le premier s’est déroulé tranquillement sur les routes de montagnes népalaises qui nous ont amené jusqu’à Phaplu, dernier village avant la fin de la route (littéralement). Le deuxième jour s’est donc déroulé sur les chemins!

Quelques passages hors Jeep pour pousser, traverser des rivières ou laisser refroidir l’embrayage et nous voilà à Paiyan, terminus. A partir de là nous avons attaqué la marche. D’abord jusqu’à Lukla le soir même où nous avons finis à la frontale. Puis Namche le lendemain. les sacs étant chargés de matériel complètement absurde pour un trek, tel qu’un ordinateur et des rouleaux de plans, les journées de marche sont fatigantes mais agréables dans ces montagnes magnifiques. Encore 2 jours de marche et nous voilà arrivés à Pangboche, chez Nuru! 

Changement de parcelle La semaine est ensuite passée très vite. D’abord une reconnaissance sur nos nouveaux sites potentiels proposés par le SPCC. Bien que proches du chemin de trek, ces derniers sont clairement bien moins facile à construire. Dans la pente, encombré de rocher, cela ne va pas être facile de terrasser tout cela. 

Quand bien même il faut s’adapter, alors nous reprenons nos plans pour trouver une nouvelle implantation au projet sur un site moins pentu que les autres. 

Parcelle du futur bâtiment

Entre relevé plus ou moins précis, et réunion avec l’atelier dhunga, nous rencontrons les organisations du village qui renouvellent leurs soutient pour l’obtention du nouveau terrain. C’est également le temps des discussions avec l’électricien concernant l’alimentation du chantier. 

Encore beaucoup de question restent en suspens mais petit à petit nous avançons. Tant que les questions administratives ne sont pas réglées à Katmandou, impossible d’avoir des workers et d’acheminer les matériaux sur le terrain.  Bien que le temps file, ce temps est finalement utile pour recaler le bâtiment comme il faut. Nous préparons un maximum la suite pour qu’une fois le chantier démarré tous les sujets soient au point.